Les geisha

Les geisha, de gei, art et sha, personne, sont des “personnes de l’art”, des œuvres d’art vivantes. Elles ont pour rôle d’animer des rencontres par leur conversation et par des démonstrations d’arts traditionnels.En plus d’une grande culture générale, les geisha doivent être capable, entre autres, de chanter, danser, jouer du shamisen, faire de l’ikebana (composition florale) ou encore réaliser une cérémonie du thé.

Elles travaillent dans des maisons de thé où les clients sont triés sur le volet (seuls les clients de longue date sont acceptés, ainsi que les personnes qu’ils recommandent). Une geisha peut avoir un danna, parrain qui assumera toutes ses dépenses (kimono, accessoires…). Si avoir un danna est une grande chance pour une geisha, être danna est extrêmement coûteux et montre un statut social important.


Origine


A l’origine des geisha, on trouve au XIIIe siècle les taikomochi, hommes engagés par un seigneur pour distraire et amuser ses invités. Bien qu’on évoque les premières geisha au XVe siècle, la profession se développe réellement durant l’ère Edo, vers 1660. Elles sont alors des modèles d’éducation, de raffinement, d’élégance et de savoir-vivre et c’est pourquoi leur compagnie était appréciée des personnages influents.
Un décret les obligeant à résider dans les mêmes quartiers que les prostituées, beaucoup de geisha quittent leur okiya (maison-mère) et fondent des écoles.
C’est de ces écoles qu’est restée la tradition des geisha, jusqu’à aujourd’hui.


Formation


L’apprentissage pour devenir geisha était long et commençait dés le plus jeune âge. Il fallait entrainer tout autant l’esprit que le corps : danse et shamisen étaient très importants, mais plus encore il fallait développer l’art de la conversation. Les connaissances d’une geisha devaient être égales à celles d’une femme de la noblesse, notamment en littérature. Les traits d’esprits et la composition de poème étaient très appréciés.


Avant tout début de formation, les jeunes filles jouent le rôle de simples servantes au service des geisha de leur okiya. Elles suivent ensuite une longue formation artistique avant de devenir apprenti-geisha. Chaque apprentie est sous la responsabilité d’une geisha professionnelle, qui l’emmène avec elle lors de ses sorties. La geisha joue le rôle de grande sœur auprès de son apprentie. Elle lui présente ses clients, les dirigeantes des maisons de thé et permet ainsi à la future geisha de se faire connaitre, d’établir des contacts. Même si son salaire est moindre qu’une véritable geisha, l’apprentie est aussi payée pour ses prestations et peut ainsi commencer à rembourser la somme qu’a coûté son apprentissage.


C’est la grande sœur qui juge quand la formation de son élève est terminée. La cérémonie du mizuage clôt la phase d’apprentissage : le chignon de l’apprentie est coupé, et elle doit alors choisir avec l’aide de sa grande sœur un nouveau nom, dont les caractères seront en accord avec ses talents et sa personnalité de geisha.


Costumes, accessoires et maquillage


Les geisha portent le kimono. L’obi, ceinture du kimono, est toujours plus clair que le kimono lui-même. Il peut aller jusqu’à dix mètres de long et la façon de le nouer, très complexe, demande l’assistance d’une tierce personne. De manière générale, les apprenties portent des kimono aux couleurs beaucoup plus vives, ou avec des motifs plus marqués que les geisha, et leur col est rouge tandis que celui de leurs ainées est blanc.


Il en va de même pour la coiffure et pour le maquillage : les apprenties ont certaines coiffures qui leurs sont propres, comme celle de la pêche fendue, et portent plus d’accessoires et d’ornementation que les geisha. Cependant, alors que les geisha du siècle précédent devaient apprendre à dormir sur un simple repose-nuque pour préserver leur coiffure fragile et complexe, l’usage de perruque est maintenant devenu courant. Les geisha ont également un maquillage moins lourd et elles peuvent ainsi faire montre de leur beauté naturelle, sans se farder de blanc.


Les geisha d’aujourd’hui


A l’heure actuelle, il n’y aurait plus que 1500 geisha professionnelles, la plupart à Kyôto. Les geisha de chaque ville ont leurs propres caractéristiques, celles de Kyôto étant réputées plus traditionalistes que celles de Tôkyô.


La formation de geisha est devenue plus courte et ne commence pas avant 14 ans. Comme autrefois, les jeunes filles sont entièrement assumées par leur okiya mais leur dette est ensuite remboursée par prélèvement sur leurs gains. Une geisha ne peut se marier ni avoir d’enfants, à moins qu’elle ne quitte le métier.


Néanmoins, les geisha ont gagné en indépendance : elles n’ont plus l’obligation de vivre à l’okiya et gèrent donc leur vie quotidienne comme elles le souhaitent, pouvant même avoir un emploi annexe.
Il n’en reste pas moins que chaque quartier, que ce soit à Tôkyo ou à Kyôtô, a ses propres codes et règlements plus ou moins stricts.




Des photos :  je vous invite à aller voir ce site. Le photographe a pris de nombreuses et très belles photos de geisha et apprenti-geisha (mais ne les lui volez pas pour les mettre sur vos sites/blogs ! C'est un photographe professionnel, c'est avec ça qu'il gagne sa vie !).

Des informations complémentaires : j'ai pris mes sources sur japan-zone.com, LeJapon.org, cette page-là, cette page-là et ce blog-ci ; donc pour en savoir plus, suivez les liens.
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